Lettre à mon voisin

12/06/2025
Écrit par: Louis-Alexandre Cazal

L’enjeu de l’itinérance grandissante dans nos villes ne touche pas que les personnes qui se retrouvent dans une situation d’itinérance, il a un impact sur le reste de la communauté. La cohabitation sociale, ça touche tout le monde !

Et parfois, d’un bord de la clôture à l’autre, il est difficile de s’entendre, de s’écouter et de se comprendre.

Regards croisés, c’est la solution que l’Office a trouvée pour que différents groupes se parlent dans le calme, et dans un espace sécuritaire et respectueux grâce à l’une des plus traditionnelles formes de communication : la correspondance écrite.

Lors d’ateliers d’écriture supervisés par l’équipe de l’Office, un groupe de citoyens en situation d’itinérance a rédigé des lettres destinées à d’autres membres de la communauté longueuilloise pour amorcer un dialogue en toute sincérité. Les citoyens domiciliés et les partenaires institutionnels qui ont reçu ces lettres ont par la suite pu répondre et poursuivre la discussion avec ces personnes qui n’en sont pas moins nos voisins parce qu’ils n’ont pas de domicile fixe.

Ralentir le rythme pour mieux écouter

Pour que l’activité atteigne ses objectifs, il fallait avant tout que les personnes participantes soient accueillies dans un espace sécuritaire et bienveillant et qu’on leur donne du temps pour que la discussion soit réfléchie.

Un atelier de correspondance permet de faire une pause et de prendre du temps pour mettre en commun les idées des différentes personnes participantes. Loin de l’instantanéité d’une discussion électronique, l’écriture d’une lettre est un exercice qui force chaque personne à ralentir. L’échange en différé donne le temps d’assimiler et de répondre de façon réfléchie aux propos des autres correspondants.

Multiplier les correspondances

Regards croisés aborde principalement la question de la cohabitation sociale qui est au cœur du mandat confié à l’Office. C’est tout naturellement que les citoyens qui vivent en situation d’itinérance se sont retrouvés au cœur de cette activité.

Deux autres groupes ont été identifiés : les partenaires institutionnels et les citoyens domiciliés.

Les partenaires institutionnels permettent d’aborder dans les échanges les questions des ressources déployées, des mesures d’intervention, et des solutions que ces services peuvent apporter. De leur côté, les citoyens domiciliés abordent les enjeux du quotidien et les défis d’une cohabitation de proximité.

Les trois groupes livrent dans leur correspondance des témoignages sincères et empreints d’une grande ouverture d’esprit. Leur conclusion est simple : parlons-nous plus pour mieux nous comprendre.

Découvrez les deux séries de correspondance.

Correspondance entre les citoyens en situation d’itinérance et les partenaires institutionnel

Correspondance entre les citoyens en situation d’itinérance et les citoyens domiciliés